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vendredi 03 Déc 2021
Histoires du monde – Partie 1
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Partout sur Terre, de plus en plus de personnes s’engagent en faveur de la protection de l’environnement. Face aux défis planétaires que connait l’humanité, il est temps d’agir ensemble pour lutter contre le changement climatique, le déclin de la biodiversité, la dégradation de nos espaces naturels, de nos océans, nos forêts, …

Des personnes œuvrent quotidiennement pour préserver les forêts. Agir pour les forêts, c’est agir pour un monde plus durable et participer à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD).

Beaucoup de belles histoires voient le jour et nous souhaitons vous les partager dans cette nouvelle série d’articles.

Pour commencer, découvrez-en 4 :

  • Préserver les forêts et les populations locales au Cambodge

Dans le nord du Cambodge, dans la forêt locale de la province de Preah Vihear, des membres de la communauté locale se sont associés pour surveiller la zone et la santé de la forêt.

Depuis quelques années, les coupes de bois illégales, les feux de forêt, la surexploitation et le changement climatique ont impacté le paysage et cette forêt luxuriante. Les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et les températures, toujours plus élevées, fragilisent les cultures et donc la sécurité alimentaire de cette communauté.

En 2019, Tun Kean, un membre de cette communauté, a bénéficié du soutien de la FAO et du Centre de formation en foresterie communautaire pour la région Asie et Pacifique. Ces structures ont doté sa communauté des fonds nécessaires pour lutter contre la dégradation des forêts et promouvoir les activités de restauration, en coopération avec l’initiative du Gouvernement cambodgien.

  • Les gardiennes de la forêt d’Imataca au Vénézuela

Dans le sud-est du Vénézuela, il existe une immense forêt humide appelée Imataca.
Cette réserve naturelle abrite une biodiversité très riche et une végétation luxuriante. Au sein de cette réserve forestière vivent les Kali’nas. Leur territoire n’est pas reconnu officiellement et des entreprises exploitent illégalement ce territoire, en y abattant des arbres et en installant des activités minières qui détruisent la forêt et l’environnement local.
Pour lutter contre ce phénomène, les femmes de cette communauté, appelées les gardiennes de la forêt, se sont organisées et ont créé leur propre entreprise, en coordination avec le gouvernement vénézuélien et la FAO. Il s’agit d’une pépinière, appelée Tukupu, en hommage à une espèce de petit poisson à rayures originaire d’Itamaca, menacée par les exploitations minières, les abattages non sélectifs d’arbres et les pratiques forestières néfastes. Pour les soutenir, le gouvernement vénézuélien leur a offert 7 000 hectares à co-gérer, dans la réserve forestière d’Imataca. Les plants produits par ces femmes seront utilisés pour reboiser ce territoire et participeront à l’amélioration de l’état des sols et des rivières.
De nouvelles activités sont également créées comme la commercialisation de bois, de produits non ligneux et production de miel. Cela permet d’aider l’ensemble de la communauté.

  • Les femmes kényanes, piliers de l’économie rurale

En Afrique, bien que les femmes soient des piliers de l’économie rurale, elles sont peu présentes dans les instances de prises de décision.

En 2013, Charity Kathambi Chepkwony, une productrice agricole et forestière, est la première femme élue au Parlement kényan pour la circonscription de Njoro. Elle a lutté activement pour l’égalité des sexes dans le processus de prise de décision.

Charity dirige également Beyond One Billion, une organisation communautaire, en lutte contre la dégradation environnementale de la forêt et le changement climatique qui affecte la circonscription de Njoro. Au travers de ces actions, elle permet aux producteurs, et en particulier aux femmes, de développer des entreprises forestières et agricoles, de la production des semis aux pépinières pour produire les arbres à planter. Elle les aide également à valoriser la production durable de bois, de charbon et d’autres produits agricoles et forestiers.

  • Augmenter les revenus des agriculteurs vietnamiens grâce aux forêts

La sylviculture et l’agriculture assurent la subsistance de 80% de la population des régions Nord du Vietnam.

Toutefois, près de la moitié des ménages possèdent moins d’un hectare de terre, ce qui empêche les agriculteurs de gagner convenablement leur vie. Pour aider les populations locales, des programmes d’aides ont été mis en place. En améliorant leurs connaissances techniques et leurs compétences commerciales, les familles d’agriculteurs se sont associées et ont créé des coopératives. Ils ont ainsi pu investir dans de nouvelles techniques de production et ont obtenu des certifications biologiques.

7 chaînes de valeur ont été mises en place : pépinières, bois d’œuvre, produits à base de cannelle, huile d’anis étoilé, thé, pomelo et poulets de forêt.

Cette action a un double impact : elle permet d’améliorer les revenus des agriculteurs de 10 à 20% et contribue à la protection de l’environnement et des ressources naturelles.

Rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles histoires du monde en lien avec les forêts !